Découvrez Robert Neal, l’enfant prodige du skate qui n’aurait jamais pensé se retrouver là aujourd’hui. Petit aperçu du chemin qui l’a parcouru jusqu’ici, de la façon dont il a évolué et de la route qu’il suit.

StockX : Le skate a-t-il toujours été une évidence en termes de carrière ou est-ce quelque chose qui s’est fait au fil du temps ?

Robert Neal : Le skate n’a pas toujours fait partie de mes plans. Quand j’étais jeune, je voulais jouer en NBA ou en NFL. J’ai découvert le skate avec mes amis et ce n’est qu’en 5^ème que j’ai vraiment commencé à y consacrer du temps. A 18 ans, Nike est devenu mon sponsor et j’ai su que je pourrais en faire mon métier.

Comment ta façon de faire du skate a-t-elle évolué au fil du temps ? Ces évolutions se sont-elles faites naturellement ou est-ce-que tu as dû procéder à des changements pour évoluer et t’améliorer ?

RN : Mon style a carrément évolué au fil du temps. J’ai l’impression que mon style en général évolue au fur et à mesure que je m’entraîne et que je m’améliore. Je dirais que c’est venu plutôt naturellement, en piquant des astuces à mes amis et en regardant les autres, mais nous avons tous des influences qui nous façonnent sur et au-delà de notre planche.

Le skate est, par définition, un sport à risque et je sais que tu as déjà été blessé. Penses-tu que ça fait partie du jeu et qu’on peut en faire abstraction, ou le vois-tu plutôt comme des moments de douleur et d’échecs qui te permettent d’apprendre ?

RN : La blessure fait complètement partie du jeu. C’est le prix à payer. Le bon côté des choses c’est qu’on peut tirer des leçons de ces moments douloureux. C’est l’amour et la passion pour ce sport qui nous permettent de nous relever après une chute.

Comment est-ce-que tu occupes ton temps libre quand tu n’es pas sur ta planche ? Qu’est-ce-que tu aimes faire ? Tu as une autre passion dans la vie ?

RN : Quand je ne suis pas sur ma planche, j’aime traîner avec mes amis / famille. J’aime aussi beaucoup voyager et découvrir de nouveaux endroits culturellement différents de là d’où je viens. J’aime découvrir de nouvelles cultures et je veux voir le plus d’endroit au monde possible.

Y’a-t-il eu un moment dans ta vie qui t’a fait grandir d’un point de vue personnel ? Quel était ce moment et de quelle façon peux-tu dire qu’il t’a changé ? Est-ce qu’au final ça s’est aussi retrouvé dans ta manière de skater?  

RN : On évolue et on apprend tous les jours, mais sans hésiter, je dirais le moment où j’ai appris que ma mère était atteinte d’une leucémie. Ça m’a anéanti. Ce jour-là, je me suis dit que j’allais bosser 10 fois plus dur que ce que je faisais. Elle se bat encore contre cette maladie, alors je fais de mon mieux pour la soutenir.

Avoir un animal demande de faire quelques petits ajustements dans sa vie quotidienne. Qu’as-tu changé dans tes habitudes pour prendre soin de cette petite boule de poils qui partage ta vie ?

RN : C’est tellement vrai ! [Rire] Ça change votre vie. Je suis papa d’un chien maintenant, se lever tôt pour le nourrir et pour le sortir fait désormais partie de mon quotidien. J’ai eu du mal à me lever plus tôt, mais maintenant ça va.

Parmi tes connaissances, quelle est celle qui t’a le plus appris sur ta relation au le skate ?

RN : Je dirais Paul Rodriguez. Il m’a appris à être patient. Voir le chemin qu’il a parcouru pour récupérer et le voir positif tout au long grâce au documentaire « Road to Recovery » m’a permis d’apprécier encore plus le skate. La patience contribue largement à progresser dans le skate.

De quelle façon peut-on dire que la manière dont tu pratiques et tu performes est représentatif de la façon dont tu es dans la vie ?

Je pense que parfait et perfectionniste sont les mots qui me correspondent le plus. En dehors du skate, j’aime que les choses soient propres et organisées… je pense que ce trait de ma personnalité se retrouve dans ma façon de faire du skate et dans mon style.