Entre musiques urbaines, évènements culturels et personnalités créatives, l’art visuel de Swelly met en lumière l’énergie de chaque moment qu’il capture. En tant que photographe et vidéaste professionnel, ses deux casquettes lui permettent de raconter des histoires visuellement fortes et intemporelles, d’ici et d’ailleurs, avec intention.
Swelly, Photographe et Vidéaste – Crédit photo : @vb.photography__ sur Instagram
De la Martinique à Paris en passant par Cuba ou encore Amsterdam, Swelly documente ses passions avec authenticité et c’est pourquoi j’ai décidé de l’interviewer pour en savoir plus sur son amour pour la photographie, la manière dont il perçoit son art, ses origines antillaises et ses projets à venir !
Herbby : Comment est né ton amour pour la photographie ?
Swelly : Mon amour pour la photographie vient de ma famille. Mon père, mon parrain et un de mes cousins faisaient de la photo quand j’étais plus jeune et pendant nos repas de famille, ça nous arrivait de visionner leurs clichés. En grandissant, j’ai commencé à prendre mes propres photos avec mes smartphones, à les retoucher sur VSCO et je me suis pris au jeu au fur et à mesure.
Meryl au Carnaval de Montpellier 2020 – Crédit photo : @swelly_x sur Instagram
H : Te souviens-tu de ton premier cliché ?
S : J’ai pris mon premier cliché avec un vrai appareil photo sur une plage d’Antibes en 2016. J’avais récupéré mon D3300 un ou deux jours plus tôt et j’apprenais tout juste à l’utiliser. Il y avait un début de tempête sur la Côte d’Azur alors j’ai voulu prendre des clichés de la mer déchaînée. En sortant de ma voiture, j’ai vu un homme debout devant la mer et j’ai saisi l’instant.
Premier cliché de Swelly sur une plage d’Antibes en 2016 – Crédit photo : @swelly_x sur Instagram
H : Quand t’es-tu lancé en tant que photographe professionnel ? Comment s’est faîte la transition de hobbie à statut pro ?
S : Je me suis lancé petit à petit. J’ai eu mon premier “job” de photographe avec un ami (S/O Les Cheers) qui a organisé sa première soirée au sous-sol d’un bar à Châtelet… (rires) Puis il en a fait d’autres et j’ai pu mettre mon travail en avant comme ça. Par la suite, j’ai été sollicité par les Frères Lauzéa qui sont des chocolatiers, puis le Baccha Festival en Martinique en 2018, et c’est à ce moment que je suis passé à un statut professionnel. J’ai finalement décidé de me lancer à temps plein début 2020, après l’obtention de mon Master en Marketing. Au fond de moi, je sentais que c’était ce qui me faisait le plus vibrer alors, après beaucoup de réflexion, je me suis mis dedans sans trop me retourner depuis !
Amaarae à Amsterdam pour Daily Paper et Havana Club – Crédit photo : @swelly_x sur Instagram
H : Tu es également vidéaste avec des réalisations pour Havana Club, le Bacha Festival en Martinique ou encore des clips. Comment décrirais-tu ton art visuel en tant que photographe et vidéaste ?
S : Le plus important pour moi visuellement ce sont les émotions et l’énergie que je transmets à travers les clichés que je prends. Si je ne me sens pas touché par ce que je fais, je ne suis pas satisfait car mon but est de partager mon ressenti du moment avec les gens qui verront la photo. Au niveau de la vidéo, les intentions sont les mêmes mais le moyen d’expression est différent. La vidéo me permet de raconter le moment de manière plus développée.
Josman au Zénith pour Havana Club – Crédit photo : @swelly_x sur Instagram
H : Tu es originaire de la Martinique et tu es basé à Paris depuis 2013. À quel(s) niveau(x) ton île natale et les Antilles t’inspirent dans tes projets et ton travail ?
S : Mon île et les Antilles m’inspirent quotidiennement. Je travaille sur des événements, avec des artistes et des médias antillais. C’est aussi une façon pour moi de documenter ma culture, tout en la mettant en avant. J’ai envie de montrer les gens incroyables qui viennent de chez nous.
Partymakers – Raices Profundas à Cuba pour Havana Club – Crédit photo : @swelly_x sur Instagram
H : Parmi tous tes projets photos et vidéos, quel est celui dont tu es le plus fier à date ? Pourquoi ?
S : Question difficile ! Je dirais la vidéo pour Dj Sown et Dj Whyne lors du Baccha Festival 2022. C’est grâce à eux que j’ai pu faire mes premières photos de festival en 2018 et, en faisant ce projet, j’ai eu la sensation d’un “full circle moment”, de leur redonner un peu de ce qu’ils ont pu me donner avant. J’ai beaucoup travaillé dessus et je suis content du résultat final.
Tiitof au Baccha Festival 2022 – Crédit photo : @swelly_x sur Instagram
H : Que peut-on attendre de Swelly dans les mois à venir ?
S : Il y aura beaucoup de projets vidéo, je suis en école de cinéma et j’ai vraiment envie de développer cet aspect. J’aimerais aussi travailler sur une expo photo et sur un livre constitué de photos imprimées. Publier sur les réseaux c’est bien mais avoir une trace physique de son travail, c’est encore mieux ! Il y aura également pas mal de projets avec HBNC, le collectif de photographes et vidéastes dont je fais partie.
Kalash au Baccha Festival 2022 – Crédit photo : @swelly_x sur Instagram