Août 2, 2022

Guest List : Interview avec Tonton Gibs

Cet article fait partie 11 de 15 la série: Guest List

Plus besoin de présenter ton YouTuber préféré : Tonton Gibs aka Pretty Boy Floyd ! Suite à l’annonce de son nouveau statut d’Ambassadeur France avec StockX, j’ai sauté sur l’occasion pour m’entretenir avec lui, parler de la genèse de sa chaîne YouTube “TONTON GIBS SNEAKERS“, échanger sur sa passion pour les sneakers et la mode urbaine, et découvrir ce qu’il nous concocte pour les mois à venir !

On set avec Tonton Gibs aka Pretty Boy Floyd – Crédit photo : @cmichalet sur Instagram

Herbby : Quel est ton premier souvenir de sneakers ?

Tonton Gibs : Ça remonte au collège, à l’époque des adidas Phantom noires avec les 3 bandes blanches et la grosse languette. D’ailleurs, il y a très peu d’images de ce modèle  bball sur Internet. Je me rappelle aussi de mon premier choc lié à une paire, quand je suis tombé sur la Reebok Pump au Foot Locker d’Évry ! Elle était énorme, c’était une version camouflage et elle coûtait environ 1000 Francs…

H : Quel est le modèle qui a fait naître ta passion pour les baskets ?

TG : De base, je n’étais pas conscient d’être passionné de baskets. J’étais dans le rap, le graffiti et j’étais plus dans la sappe et le matching que dans les sneakers, à proprement dit. Culturellement, je dirais la Air Force 1 parce qu’elles ont takeover la fin des 90s et le début des 2000s. C’était l’époque baggy, Châtelet – Les Halles, Rue Saint-Denis… C’est le premier modèle que j’ai eu en plusieurs couleurs et je portais aussi beaucoup de Air Max 1 à cette période.

Air Jordan 1 Retro High “Dark Marina Blue” aux pieds de Tonton Gibs – Crédit photo : @cmichalet sur Instagram

H : J’ai remonté ta page YouTube jusqu’à ta première vidéo sneakers sur la Nike Air Tech Challenge Huarache du 31 janvier 2014… Raconte-nous la genèse de ta page YouTube “TONTON GIBS SNEAKERS”.

TG : À l’époque, j’avais arrêté de rapper et de graffer. Je ne m’exprimais plus et j’en ressentais le besoin. Je regardais souvent les vidéos des kainrys pour voir comment certaines paires rendaient aux pieds et un jour, je me suis dit : “C’est ouf, personne ne fait ça en France !” Du coup, j’ai décidé de le faire, sans prétention aucune. “Mon âme d’artiste” m’a poussé à me lancer et c’est ainsi que j’ai commencé.

H : Aujourd’hui, tu vis de ton amour pour les sneakers et la mode urbaine à travers tes diverses plateformes et tes projets collaboratifs avec des marques, des évènements et des stores. Selon toi, quelles sont les clés de ta réussite en tant que référence dans le milieu, notamment grâce à ta page YouTube et ton compte Instagram qui totalisent 375k followers ?

TG : Je dirais que ma réussite repose sur l’authenticité. Quand je me suis lancé, je travaillais à côté donc je n’étais pas dépendant des revenus de mes plateformes ou de ce qu’on m’envoyait. Du coup, j’ai toujours eu cette force et ce luxe de pouvoir dire non, de bosser comme je l’entends et de faire ce que j’ai envie.

On set avec Tonton Gibs aka Pretty Boy Floyd – Crédit photo : @cmichalet sur Instagram

H : Ta communauté est vivement impliquée dans ton parcours et tu tiens à la valoriser avec ton concours photo mensuel “Sneakers & Outfit” sponsorisé par StockX depuis peu. Pourquoi est-ce important pour toi de mettre en avant ta communauté à travers ce concept ?

TG : Tout simplement parce que c’est grâce à ma communauté que je suis là où je suis aujourd’hui ! J’ai l’opportunité de la mettre en lumière à travers mes plateformes donc je le fais. D’ailleurs, grâce à ce concours, des photographes ont pu développer leur visibilité et décrocher des contrats avec des marques donc c’est cool.

 

H : Pour rebondir sur StockX, tu as récemment annoncé que tu étais le seul et unique Ambassadeur France de la plateforme. Comment as-tu accueilli cette nouvelle après toutes ces années de hustle ? Comment se traduit ce statut avec StockX ?

TG : J’ai très bien accueilli cette nouvelle car StockX reflète parfaitement mon univers : la sappe, les shoes, les accessoires, les collectibles etc. C’est ma vie ! (rires) C’est un truc de malade de me dire que je bosse avec la plus grosse plateforme de revente au monde. Je suis super content car c’est sûrement un des meilleurs partenariats que je pouvais faire. La collaboration va se traduire par des activations, des projets vidéo inspirés de ce que je propose déjà, des voyages en Europe et à l’international pour des évènements…

Air Jordan 2 Retro “White Red” à mes pieds – Crédit photo : @cmichalet sur Instagram

H : Tu es également auteur de 2 livres aux éditions Larousse : Cultissimes Sneakers et Street Style – la mode urbaine de 1980 à nos jours, que tu m’as présenté dans un article précédent avec Uncle Texaco et Teki Latex. On doit souvent te poser la question mais… à quand une collaboration avec une marque de sneakers et/ou de mode urbaine sur une paire ou de l’apparel ?

TG : J’ai déjà eu plusieurs opportunités mais à chaque fois, je me rétracte. Je me demande tout le temps si je fais le bon choix parce que c’est hyper important et il ne faut pas se tromper. Sinon, j’ai déjà été impliqué dans des projets qui n’ont pas abouti.

Quand tu fais une collaboration, tu entres dans une case donc il faut vraiment réfléchir, quitte à ne pas en faire. Pour moi, ce n’est pas un objectif.

H : Parmi toutes tes vidéos, tes rencontres, tes collaborations, tes oeuvres littéraires… Quel est le projet dont tu es le plus fier ou le plus marquant ? Pourquoi ?

TG : Niveau fierté, je suis obligé de commencer par mes 2 bouquins car je n’étais pas un super élève à l’école, j’étais quand même doué en expression écrite et j’ai surtout écrit des milliers de textes de rap… Mais écrire un livre qui se retrouve dans les bibliothèques d’école : des fois, j’ai envie de pleurer quand j’y pense. D’ailleurs, Charles qui nous shoote actuellement pour l’interview, a pris les photos pour ces œuvres.

Sinon, j’ai eu la chance d’être impliqué dans beaucoup de projets marquants mais si je dois en choisir un, je dirais mon voyage à New York avec adidas pour une initiative écologique, il y a 4 ans environ. Ça a duré que 3 jours donc c’était intense mais l’expérience fût incroyable. J’étais carrément posé à côté de Jeff Staple durant l’activation ! J’ai été lui demander de faire une photo ensemble, chose que je ne fais jamais d’habitude… Et surtout, je me sentais comme chez moi à NYC alors que de base, je ne suis pas forcément “pro États-Unis”.

On set avec Tonton Gibs aka Pretty Boy Floyd – Crédit photo : @cmichalet sur Instagram

H : Quels conseils donnerais-tu à un(e) jeune qui aimerait lancer ses plateformes sur les sneakers et la mode urbaine ?

TG : Je lui conseillerais de développer ses propres idées, ses propres projets, de ne pas essayer de copier voire même de ne pas regarder ce qui se fait ! Je lui recommanderais également de se fixer un objectif, d’avoir une ligne de conduite et de la respecter. Il faut aussi être patient, écouter et accepter les critiques constructives, s’auto-corriger afin de s’améliorer et progresser.

H : Que peut-on attendre de Tonton Gibs dans les mois à venir ?

TG : Alors déjà, des projets avec StockX ! Ensuite, il va y avoir une mise à jour sur mon premier bouquin Cultissimes Sneakers avec 80 pages supplémentaires qui couvrent les releases de ces 2 dernières années. J’ai également des projets de production télé en cours. Et pour conclure, je bosse actuellement avec Bonhams, la 2ème ou 3ème plus grosse société de vente aux enchères au monde, en tant qu’Apporteur d’affaires et Authentificateur parce qu’ils ont décidé de se lancer dans les baskets. On a récemment organisé notre première vente à Paris.

Au final, avoir des projets divers et variés te permet de rencontrer des personnes d’horizons divers et variés, gonfler ton réseau et avoir des opportunités auxquelles tu n’aurais jamais pensé !