On a tous un voire plusieurs food spots chez qui on a même plus besoin de passer commande car ils savent déjà ce qu’on va prendre : CUT Streetfood fait partie de mes adresses parisiennes ! Inutile de m’étaler en intro car Kévin, Fondateur et Président du restaurant, nous raconte cette aventure culinaire entrepreneuriale, devant une bonne tranche…
Herbby : Salut Kévin. J’espère que tu vas bien. Félicitations pour CUT qui fêtera ses 4 ans dans quelques mois ! On va commencer par un flashback pour revenir à l’essence du projet : comment est né CUT ?
Kévin : Salut Herbby, merci beaucoup ! Je me souviens encore que tu étais là pour notre opening ! Il s’est passé beaucoup de choses depuis mais pour en revenir à la naissance de CUT : c’est arrivé à un moment où, avec mon associé, nous avons eu le désir de diversifier nos activités. Nous avons toujours été de gros viandards et quand nous avons eu l’opportunité d’avoir un local sur Paris, nous n’avons pas trop hésité. Nous avons travaillé nos recettes pendant un mois et, après quelques péripéties, nous avons pu nous lancer dans un secteur que nous ne connaissions pas à l’époque.
H : Quel est le concept du restaurant ?
K : Le concept consiste à composer une barquette avec un choix de viandes : onglet de bœuf, poulet pané ou magret de canard; un choix de sides : potatoes, patates douces ou hasselback, qui est une variété de pommes de terre suédoises; et pour finir, le choix d’une sauce. Il y en a pour tous les goûts et nous avons également une barquette végétarienne.
H : Pourquoi est-ce important pour toi de proposer des plats frais et sains, 100% faits maison ?
K : Pour nous, c’est déjà un axe de différenciation. Ce que nous proposons est à mi-chemin entre le fast food et la cuisine traditionnelle française. Il était inenvisageable d’utiliser des produits congelés ou de moins bonne qualité. Aujourd’hui, la qualité des produits est au cœur des préoccupations du client, il a beaucoup plus d’exigences qu’avant. Nous avons pris en compte ces aspects lors de la confection de notre carte.
H : À quels niveaux CUT se démarque des autres food spots, notamment ceux à proximité ?
K : Comme je l’ai expliqué avant, on essaie de se démarquer par la qualité de nos produits mais aussi par le prix. On a vraiment cherché à proposer une carte simple et accessible à tous, malgré le travail qu’implique d’avoir une carte fraîche et 100% faite maison.
H : Quels sont vos points forts qui vous ont permis de maintenir votre business malgré les restrictions sanitaires liées au Covid ?
K : Sans aucun doute, c’est le fait que notre concept matche parfaitement avec la consommation nomade (donc à emporter) mais aussi la livraison. Nous avons une faculté à nous adapter rapidement aux différentes situations, ce qui nous a permis de continuer à travailler exclusivement en livraison lors du premier confinement, par exemple.
H : On va parler un peu de toi maintenant. On a grandi ensemble en banlieue parisienne. Tu es, selon moi, un des premiers entrepreneurs de mon entourage. D’où t’es venue cette volonté d’entreprendre et d’être indépendant dès la fin de tes études ?
K : Mes premières réelles envies d’entrepreneuriat sont survenues l’été avant mon entrée au lycée. Tous les dimanches, des reportages sur des success story étaient diffusés dans l’émission Capital. Je me souviens qu’un dimanche soir, le reportage était consacré à Puff Daddy, il retraçait toute son ascension. Dès le lendemain, j’ai commencé à bidouiller des dessins pour créer une marque de vêtements ! Mis à part cette anecdote, j’ai toujours aimé organiser, que ce soit des soirées, des vacances entre potes ou même prendre le lead dans les projets que j’ai été amenés à faire durant mon Master Entrepreneuriat. Pour finir, mes derniers stages m’ont fait comprendre que je devais poursuivre une carrière professionnelle dans l’entrepreneuriat.
H : Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à un(e) futur(e) entrepreneur(e) qui souhaite se lancer dans le food business ?
K : De s’accrocher fort ! À partir du moment où on se lance dans la restauration, il faut partir du principe qu’il y aura des problèmes tous les jours. Il faut savoir jongler avec toutes les casquettes pour pouvoir gérer toutes sortes de pépins. Je pense avoir touché à tout pour mon restaurant, de designer graphique à plombier. Un autre conseil : réservez-vous un jour totalement OFF pour garder en lucidité.
H : Tu es également un fin connaisseur en sneakers et un fan de Kanye West (à l’époque, en tout cas…). Quel est ton Top 3 pour : matcher avec ta barquette CUT préférée / une prochaine interview / les 10 ans de CUT ?
K : Toujours fan de Kanye ! Du moins de sa musique, j’essaie de faire abstraction de tout ce qu’il pourrait faire à côté car je pense que je ne valide rien : de sa candidature présidentielle à sa gamme pour adidas, en passant par le moindre de ses tweets… Par contre, musicalement, je le trouve toujours au dessus du lot !
Je vais faire matcher une barquette bœuf/poulet/patates douces avec une Jordan 1 “Bred”. True story : lors de mon dernier shooting, j’ai fait matcher sneakers et barquette et j’ai vraiment matché les 2 pour une des photos ! Pour une prochaine interview, je chausserais la Vaporwaffle Sacai Sport Fuchsia Game Royal parce que je viens de l’avoir et que cela fait bien longtemps qu’un nouveau design de paire ne m’avait pas taper dans l’œil. Pour les 10 ans de CUT, ce sera en Air Max 1 “Atmos Elephant” parce que c’est mon design préféré, quel que soit le modèle, elle reste confortable et pour finir, parce que ça me laisse encore 5 ans pour l’acquérir… Si un lecteur veut faire une BA, qu’il n’hésite pas ! (rires)
H : Avant qu’on passe à la seconde partie avec nos avis sur l’offre du restaurant, que peut-on attendre de CUT dans les mois voire années à venir ?
K : Cet été, nous étions présents au “Garden Parvis” sur le parvis de La Défense, un grand événement en extérieur avec food, animations et ateliers. Pour les mois et années à venir, nous allons essayer de nous développer un peu partout en Île-de-France. C’est notre priorité actuellement.
Oumar : barquette poulet pané, patate douce, hasselback et cheddar
“Le poulet pané était archi lourd, il glisse bien avec la petite sauce tzatziki, concombre/menthe. J’ai validé aussi la sauce aux oignons caramélisés. J’ai vraiment kiffé l’hasselback avec le cheddar et la persillade. Par contre, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de patates douces dans la barquette. Niveau boisson, j’ai pris le cocktail de fruits “Hippie”, il était bon mais je l’ai trouvé un peu acide. J’ai fini avec un cheesecake, j’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de crème et pas assez de gâteau mais c’était bon. Sinon, je trouve que le lieu est archi nice : petite ambiance tamisée, bon accueil, staff serviable et souriant donc S/O à Kévin !”
Aline : barquette magret de canard et patate douce
“Un délice pour les papilles ! La cuisson du magret de canard était parfaite. Une belle viande tendre et pleine de goût. L’accompagnement de patates douces était en quantité amplement suffisante pour me rassasier. Le dessert n’était pas en reste non plus. Une onctueuse pana cotta à la mangue, pleine de saveur et de douceur, pour clôturer ce repas à la perfection !”
Moi : barquette veggie (sans croquettes chèvre-miel mais avec potatoes)
“On ne change pas une équipe qui gagne donc j’ai pris mon classique : la barquette veggie composée de carrés de patate douce, d’un taboulé bien assaisonné, d’une gaufre et de croquettes chèvre-miel que je remplace par des potatoes. L’assortiment se marie bien en termes de saveurs et de consistance. Niveau sauce, celle au poivre est idéale pour celles et ceux qui aiment les sauces piquantes. Niveau boisson, j’ai opté comme souvent pour le cocktail de fruits “Hippie” à l’ananas, au fruit de la passion et à l’hibiscus. Il est bien frais et apporte une touche estivale au plat !”