Lossapardo est la définition de l’artiste multidisciplinaire. Du dessin à la musique, en passant par la peinture ou encore l’animation, cet autodidacte originaire de banlieue parisienne excelle dans chacune de ces disciplines artistiques, et bien d’autres ! Inspiré par la lumière, il l’utilise à bon escient pour sublimer ses oeuvres, à l’image de son nouveau projet musical SUMMER/BOREDOM en collaboration avec le groupe The Hop.
Place à mon interview avec Lossapardo qui nous partage son parcours artistique, ses expériences de vie et ses projets musicaux.
Herbby : Salut Lossa. J’espère que tu vas bien. Félicitations pour l’ensemble de tes accomplissements artistiques ! En plus de tes peintures et animations d’exception, tu viens de sortir 2 nouveaux sons avec The Hop, disponibles sur toutes les plateformes de streaming. Avant d’exposer ta palette de talents, d’où vient ton amour pour l’Art sous toutes ses facettes ?
Lossapardo : SUMMER/BOREDOM est sorti il y a peu, je suis fier d’avoir pu sortir ce projet avec eux : idol.lnk.to/SummerBoredom
Pour répondre à ta question, je pense que mon amour pour l’Art vient de la curiosité. J’aime comprendre comment les choses se font, le process, savoir de quoi se compose un objet et j’aime créer, produire.
H : Comment t’es-tu lancé dans cette aventure artistique ? Quel est le premier médium que tu as utilisé pour exprimer ta créativité ?
L : Depuis petit, j’ai toujours dessiné. Au début, c’était des feuilles et un crayon. Quelques années plus tard, j’ai voulu ajouter de la dimension, de la couleur et c’est là que j’ai commencé à peindre, il y a environ 7 ans. Ensuite, l’animation s’est ajoutée comme lien entre ce que je fais musicalement et ce que je fais visuellement.
H : Aujourd’hui, tu es “au croisement de la musique, de la peinture et de l’animation” et tu excelles dans chacune de ces disciplines. Peux-tu nous parler de ton expérience d’apprentissage de ces arts, en tant qu’autodidacte ?
L : J’avais la musique d’un côté, la peinture de l’autre, et je m’étais mis en tête de trouver le moyen d’assembler le tout. Du coup, l’animation était le médium adéquat, j’ai expérimenté avec le peu de connaissances que j’avais sur le sujet.
J’aime aller chercher des solutions, des réponses, résoudre des problèmes et c’est ce que cette discipline requiert. Comprendre comment les objets se meuvent et le retranscrire en peignant, c’est ça le challenge à chaque projet. Je regarde d’autres animations, je passe du temps à essayer de comprendre ce qu’il se passe autour de moi.
H : Tes oeuvres sont parsemées de fragilité, sensibilité et mélancolie. Peux-tu développer sur ces 3 notions qui définissent ton travail ?
L : C’est pas forcément volontaire, j’essaie essentiellement de raconter quelque chose, en musique ou en peinture, et d’être sincère dans ma démarche. Je pense que la sensibilité vient de là. J’évoque des sujets qui me parlent, qui me touchent et je pense que ça n’atteint pas que moi.
H : On retrouve des moments de vie et des souvenirs de voyage dans tes peintures et animations, avec des destinations comme le Japon, New York, Dakar, Torcy… Quel moment de vie/souvenir t’as le plus marqué et inspiré pour créer ? Pourquoi ?
L : Je ne saurai pas en donner un qui m’a impacté plus que les autres, chaque voyage est différent, même si la destination est la même. J’essaie de me nourrir de chacun des moments que je vis et de la lumière à chaque endroit. C’est surtout ça qui me marque et qui m’inspire, la lumière.
H : Tu as eu l’opportunité de réaliser des covers pour Monte Booker, Col3trane, Fkj ou encore Athletic Progression. Quel est ton processus de création pour ce type de collaboration ?
L : J’ai eu l’honneur de travailler avec des artistes talentueux qui m’inspirent. C’était des expériences incroyables ! C’est un échange avant tout, j’écoute la musique, s’en suivent des discussions pour comprendre comment et pourquoi. Je commence par retranscrire ce que j’ai perçu, ce que j’ai compris de cet échange par des croquis, puis je peins.
H : Pour continuer sur la musique, la notion de temps est omniprésente dans tes morceaux, avec des titres comme Home Alone (10:01 PM) et Sleep (3 A.M.). Quelle est ta perception du temps ?
L : Perception est le bon mot. La majeure partie de mon travail est d’observer le temps qui passe, de comprendre comment les choses changent avec le temps. C’est pourquoi j’évoque beaucoup le sujet.
H : Tu as récemment sorti 2 nouveaux sons avec The Hop : Summer et Boredom. Comment s’est faîte la connexion avec le groupe ?
L : Nous nous sommes connus il y a quelques années, à l’époque je travaillais avec Gracy Hopkins, eux aussi. Nous n’avions pas encore eu l’occasion de faire de la musique ensemble, ils me connaissaient surtout pour la partie visuelle. Puis une session de studio s’est organisée en été 2020 sur Paris avec Crayon, Gracy, Lonely Band, eux et moi. La session s’est super bien passée et c’était logique qu’on se revoit après pour collaborer. On aime mutuellement le travail de chacun.
H : Quelles sont les inspirations de ces 2 morceaux ? En quoi sont-ils complémentaires ?
L : Summer est venu en premier, il faisait chaud et lourd, la canicule à Paris, un temps à remettre en question mon amour de l’été. Nous étions chez Dani, le guitariste du groupe, il avait une progression d’accords et c’est venu tout seul. Boredom est arrivé quelques mois plus tard et les 2 ensemble faisaient sens. Je trouvais que c’était le projet adéquat pour revenir sur la scène musicale.
H : Que peut-on attendre de Lossapardo dans les mois à venir ?
L : Je vais continuer à peindre, explorer, faire de la musique, chercher la lumière. C’est ce que j’aime faire. J’apprends constamment et j’apprécie cela.