Editorial - April 12, 2022

She Knows : Tiavo Randrianisa, espoir du Taekwondo français

This article is part 9 of 11 in the series: She Knows

Âgée seulement de 22 ans, Tiavo Randrianisa fait partie des espoirs du sport français, précisément en taekwondo, depuis sa tendre enfance ! Championne d’Europe et Championne de France à plusieurs reprises, elle excelle dans cet art martial originaire de Corée, basé sur des valeurs traditionnelles et modernes telles que le fair-play, la loyauté, la maîtrise de soi et le respect.

Tiavo Randrianisa, espoir du taekwondo français signée chez l’agence LE NIAK – Crédit photo : @millionshurdle sur Instagram

Suite à une longue période d’arrêt en raison des restrictions sanitaires, j’ai enfin eu l’opportunité de m’entretenir avec Tiavo au sein de son club d’enfance et de coeur, le Cosma Arcueil. De son parcours à son palmarès, en passant par son Association Tiav’Or et ses objectifs, Tiavo nous en dit plus sur elle, en toute humilité. Je tiens à remercier l’agence LE NIAK pour l’organisation de l’interview et merci à toi pour la lecture !

Herbby : Comment es-tu arrivée au taekwondo ?

Tiavo : J’ai commencé le taekwondo à 6 ans, au club du Cosma Arcueil, grâce à mon grand frère qui en faisait. J’allais le regarder à ses entraînements trois fois par semaine et je l’encourageais durant ses compétitions le week-end. C’est vraiment lui qui m’a inspiré à m’inscrire et me lancer dans cette discipline.

Tiavo Randrianisa sur une affiche du Cosma Arcueil – Crédit photo : @millionshurdle sur Instagram

H : Qu’est-ce que le taekwondo représente pour toi, notamment en termes de valeurs et d’épanouissement personnel ?

T : Pour moi, le taekwondo est synonyme de respect, persévérance et joie. Je prends vraiment plaisir à pratiquer ce sport !

H : Peux-tu nous parler de ton parcours sportif : de la pratique du taekwondo à l’Équipe de France, en passant par tes éventuelles épreuves et ton palmarès ?

T : J’ai intégré l’INSEP en septembre 2014, j’avais 14 ans et j’étais la plus jeune du pôle. Au début, c’était dur, j’étais un peu perdue. L’établissement est grand, il y a une multitude de sports… Je m’y suis habituée au fur et à mesure. Niveau palmarès, j’ai été Championne de France 10 fois, en comptant mes victoires en tant que Cadet-Junior. J’ai été Championne d’Europe moins de 21 ans en 2017 et je suis arrivée troisième aux derniers Championnats d’Europe moins de 21 ans en 2019. J’ai également intégré l’Équipe de France en 2014 et c’est avec elle que j’ai fait mes premiers Championnats d’Europe. Lors des test-matches avec l’EDF, je combattais contre des taekwondoïstes qui avaient 6, 7 ans de plus que moi… Au début j’avais peur mais je me suis habituée et j’ai vite progressé.

Tiavo et moi dans une salle de son club d’enfance – Crédit photo : @millionshurdle sur Instagram

H : Ta mère et toi avez fondé l’Association Tiav’Or en 2017. Peux-tu nous présenter ce projet en faveur du développement du sport à Madagascar ? Comment peut-on contribuer à son rayonnement ?

T : En 2017, j’ai été en vacances à Madagascar avec ma mère pour la seconde fois. Je venais d’être Championne d’Europe donc on me connaissait un peu dans le monde du taekwondo à Madagascar. J’ai demandé à ma mère si on pouvait aller visiter des clubs pour voir comment ils s’entraînent etc. Du coup, on a été visiter deux clubs. Dans le premier club, il y avait du monde qui s’entraînait, des enfants, des adultes, et ils avaient du bon matériel. Dans le second club, ce n’était pas pareil du tout : ils n’avaient pas de tapis, ils s’entraînaient sur de la mousse, ils n’avaient pas d’équipements… Ils n’avaient rien et ils ne se plaignaient pas. Ça m’a fait mal au coeur, j’en ai discuté avec ma mère le soir même et une fois rentrées en France, on a eu l’idée de créer l’Association Tiav’Or.

J’ai utilisé les réseaux sociaux pour inviter ma communauté à faire des dons d’équipements, de matériel etc et d’emblée, on a eu beaucoup de retours notamment de la part de clubs. Ils nous ont donné un grand nombre d’équipements neufs donc j’en profite pour les remercier à nouveau ! Un an après, ma mère est repartie à Madagascar avec tout le matériel. Je n’ai pas pu y aller avec elle parce que j’avais des stages pour les Championnats d’Europe.

Aujourd’hui, on continue de recevoir beaucoup de messages sur la page de l’association donc ça fait plaisir et c’est prometteur ! Sachant qu’on a un nouveau projet qui est de construire un gymnase à Madagascar pour que les taekwondoïstes locaux puissent pratiquer et vivre leur passion dans les meilleures conditions.

Tiavo Randrianisa, espoir du taekwondo français signée chez l’agence LE NIAK – Crédit photo : @millionshurdle sur Instagram

H : Tu as récemment signé chez l’agence spécialisée dans le développement d’image et l’engagement sociétal, LE NIAK. Comment se traduit cette collaboration ?

T : J’ai signé chez LE NIAK en mai 2021. De base, Mody et moi ne nous connaissions pas. Il est entré en contact avec moi via les réseaux sociaux, il m’a présenté son projet puis on s’est vu et j’ai signé mon contrat. Depuis, on travaille ensemble sur le développement de mon image, les recherches de sponsors et la page de l’Association Tiav’Or. J’ai notamment fait des shootings photos pour la boutique Basket4Ballers et on a beaucoup travaillé sur mon compte Instagram.

De gauche à droite : Moi, Tiavo Randrianisa et Mody Niakaté, Fondateur de l’agence LE NIAK – Crédit photo : @millionshurdle sur Instagram

H : Pourquoi est-ce important pour toi de “raconter ton histoire, te sublimer et construire un héritage”, pour reprendre les notions clés de LE NIAK ?

T : J’ai toujours aimé aider les gens. Pour revenir à l’Association Tiav’Or, j’étais vraiment triste après la visite du second club à Madagascar et c’est ce qui m’a poussé à lancer ce projet avec ma mère. Je me suis dit que j’ai la possibilité de les aider donc je vais faire le maximum pour. Mon héritage sportif est une chose mais le plus important est d’aider les gens.

Tiavo et moi dans une salle de son club d’enfance – Crédit photo : @millionshurdle sur Instagram

H : Quels sont tes objectifs pour les deux prochaines années, avec l’arrivée des JO de Paris 2024 ?

T : Alors pour 2022, je vise l’or aux Championnats d’Europe à Manchester en juin puis aux Championnats du Monde à Cancún en octobre. Après, mon objectif est Paris 2024 : le rêve de tout sportif de haut niveau !

H : Pour toi, que signifie “She Knows” ?

T : Pour moi, “She Knows” représente la femme qui sait ce qu’elle fait, où elle va et qui connaît ses objectifs.

Tiavo Randrianisa, espoir du taekwondo français signée chez l’agence LE NIAK – Crédit photo : @millionshurdle sur Instagram